Campagne de diffusion de l’Empaillé
L’Empaillé tisse sa toile
Né en 2016 dans l’Aveyron, L’Empaillé est un journal trimestriel passé en diffusion régionale en mars 2021. Nous relayons les luttes sociales, écologiques, féministes ou anti-racistes, nous enquêtons sur les pouvoirs locaux, qu’ils soient médiatiques, économiques ou politiques, le tout assaisonné d’une dose d’imaginaire subversif et décalé. Nous avons fait le choix du papier, avec un tirage de 25 000 exemplaires en moyenne sur les premiers numéros, et une diffusion en kiosques sur toute l’Occitanie.
Le groupe de la famille Baylet possède un quasi monopole sur la presse écrite, mêlant connivence avec les pouvoirs locaux et médiocrité des contenus. Nous pensons donc que notre proposition éditoriale est un contre-pouvoir médiatique indispensable, et c’est pourquoi nous travaillons sans relâche pour étendre sa diffusion. Le total des ventes navigue aujourd’hui entre 6 et 7000 exemplaires. C’est un très bon départ, qu’on se le dise. Mais pour pérenniser cette aventure et continuer d’étendre notre diffusion, il nous faut doubler ce chiffre, car les ventes actuelles ne représentent que la moitié du budget nécessaire pour couvrir notre train de vie : de l’impression du canard aux (petits) salaires, des déplacements aux frais d’envois, de la fabrication des présentoirs à la communication.
Pour se donner les moyens de cette ambition, la diffusion en kiosques est indispensable. Non seulement elle constitue la moitié de nos ventes, mais elle permet aussi de toucher le plus grand nombre. Néanmoins, notre journal est trop souvent relégué derrière d’autres journaux, parfois noyé sous des centaines de magazines. C’est pourquoi, en parallèle, nous mettons sur pied un réseau de diffusion propre, afin de proposer l’Empaillé en dépôt-vente dans des centaines de lieux de la région et sans intermédiaires. Nous faisons par ailleurs le pari que la constitution de ce mode de diffusion est l’un des moyens pour faire vivre des titres de presse indépendants aujourd’hui.
Grâce à plusieurs subventions*, nous avons pu mobiliser plusieurs personnes ces derniers temps, permettant de multiplier par deux le nombre de lieux qui nous diffusent. De Brive à Perpi et de Mende à Lourdes, ils sont 300 à soutenir ce journal à travers l’Occitanie. Cafés, info-kiosques, cinés, librairies, petits commerces, étals de marchés, colporteurs et colporteuses de tous horizons : nous remercions chaudement tous ceux et celles qui nous permettent d’alimenter notre propre réseau de diffusion. Cela s’ajoute aux centaines de marchand·es de journaux (merci à eux aussi !) qui nous prennent en rayons. Pour faire résonner toujours davantage les luttes locales comme nos enquêtes critiques partout où c’est possible, et espérer un jour mordre à pleines dents les chevilles de l’empire Baylet, nous lançons un défi : atteindre les 500 lieux de dépôt-vente d’ici décembre. Nous allons ratisser ce bout de pays occitan, chaque petit café de village, la moindre boulangerie, un squat à peine ouvert ou une boutique paysanne perdue sur le causse, une asso de quartier ou n’importe quel repaire de râleuses, de dissidents, d’insoumises, de gauchistes, de syndicalistes, d’écolos, de féministes. Et tutti quanti. Évidemment, nous aurons encore plus de chances de réussir si vous nous soufflez les bonnes adresses autour de chez vous, ou si vous vous sentez l’âme d’un vendeur ou d’une vendeuse ambulante, partant pour fourrer 10, 20 ou 50 journaux dans votre besace et les distribuer dans votre entourage. Dans un cas comme dans l’autre, une seule adresse : empaille-diff@riseup.** (on vous expliquera tout en détails).
*Notamment le Fond pour la Presse Libre et la fondation Un Monde Par Tous.
** * Le 05/65/72/73/77 si vous êtes réfractaires au numérique.
Carte : Sable