Numéro 15 régional

Sud-Ouest. Une ZAD sur la LGV

À côté de la mobilisation contre l’autoroute A69, une autre émerge avec des occupations d’arbres. Ce projet de TGV vieux de trente ans, vise à intensifier les liaisons métropolitaines au détriment des lignes ferroviaires existantes ; 4800 hectares de terres disparaîtraient. Tandis que Carole Delga, présidente de la région Occitanie, se plaint que le gouvernement refuse de boucler le budget de la LGV, des travaux ont toutefois commencé au sud de Bordeaux et au nord de Toulouse. Non sans résistance : depuis le 30 août dernier, des « écureuil·les » occupent des arbres du tracé, du côté de Saint-Jory en Haute-Garonne. Malgré cela, les expulsions des habitant·es ont commencé. Et si les travaux ont pu être stoppés en partie, au printemps dernier, grâce à la présence de nids d’hirondelles dans une ferme du côté de Cadaujac, en Gironde ; des destructions de végétation prochaines sont à craindre. Et ce malgré une très forte participation à l’enquête publique, où près de 2500 avis ont été postés, dont 92 % d’avis négatifs, incluant celui du Conseil national pour la protection de la nature. Pourtant les commissaires enquêteurs ont rendu un avis positif. Par ailleurs, depuis septembre 2024, les aménagements au nord de Toulouse ont déjà commencé à détruire de la végétation le long du canal latéral à la Garonne, et ce malgré un recours en annulation engagé par les Amis de la Terre de Midi-Pyrénées, Alternative LGV 82, Fne 82 et Upnet et le GNSA.

Début octobre, pour faire cesser au plus vite ce projet et alors que nous mettrons sous presse, une journée appelé « Freinage d’Urgence » était organisé par la coordination LGV non merci et les Soulèvements de la terre.