Perpignan. L’exposition de la haine

Le carton d’invitation pour le vernissage d’une exposition organisée par la mairie RN de Perpignan et le Cercle algérianiste, nostalgiques de l’Algérie française, présente un photomontage immonde mettant en scène une photo de bébés morts attribué au FNL et une couverture de journal qui affirme que des bébés ont été égorgés par le Hamas. Intitulée « 60 ans après, l’histoire histoire se répète : FLN et Hamas, mêmes méthodes, même stratégie », l’expo est une provocation en même temps qu’une bouillie historique qui transpire l’islamophobie. Un communiqué signé par la gauche locale, de la LDH à la CGT, de EELV au NPA – sans le PS – s’insurge d’une « instrumentalisation des crimes odieux commis par le Hamas le 7 octobre dernier » qui jette « le discrédit sur la lutte légitime que mène aujourd’hui le peuple palestinien, menacé d’un génocide par le régime d’extrême droite de Netanyahu, et la lutte tout aussi légitime qu’a menée le peuple algérien pour son indépendance… ». Le 23 mars, une manifestation avait lieu devant la salle d’exposition et les slogans fusaient : « Les terroristes, ce sont les colonialistes ! », « OAS casse-toi, Perpignan n’est pas à toi ! », « Il est fini le temps des colonies ! »