Paysans-travailleurs. Bergèr·es et vachèr·es en colère !

Dans le contexte agricole incandescent de ce début d’année 2024, les ouvrier·es agricoles ont été une fois de plus les grand·es oublié·es. Mais depuis deux ans, il y a de l’organisation dans l’air. Un pavé dans la mare est jeté par le syndicat CGT des gardien·nes de troupeaux de l’Isère, au travers d’un communiqué cinglant paru le 25 janvier. Salaires de misère, heures non rémunérées, logements insalubres, discriminations racistes et sexistes, accidents et morts au travail… l’état des lieux est glaçant. Ils et elles ne mâchent pas leurs mots : «  Dans notre combat pour une vie digne, nous faisons face à un patronat agricole des plus rétrograde, incarné par la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs (ultralibéraux) et la Coordination Rurale (extrême droite). […] Ces organisations aux méthodes (…) mafieuses dénoncent systématiquement toutes mesures en faveur du progrès social et peuvent compter sur la complicité sans faille des gouvernements successifs pour accomplir leur sale besogne. » Le 7 mars, les négociations qui devaient avoir lieu pour encadrer le droit du travail des gardien·nes de troupeaux a été annulée par la FNSEA, sous un prétexte fallacieux. Alors ils et elles vont continuer la mobilisation, et la branche pyrénéenne du syndicat organise un événement militant et festif « Massif Attaque », le 27 avril à Batsère (65).

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