Numéro 4

À l’ombre de Rodez


Au fond d’une zone artisanale, à cinq kilomètres du centre, une prison a ouvert ses cellules en 2013 pour remplacer celle du centre-ville, rue Combarel. Le nombre de prisonniers a doublé et la maison d’arrêt s’est éloignée des regards. La tentative politique et médiatique d’en faire une geôle humanisée ne résiste pas à la triste réalité, faite d’enfermement à la louche, d’isolement et d’arbitraire.

Quelques jours après son arrivée à la maison d’arrêt de Druelle (1), un jeune de 19 ans s’est pendu dans sa cellule, le 21 septembre 2015. Seul dans dix mètres carrés, enfermé du matin au soir. Après une garde-à-vue toujours éprouvante et une comparution immédiate dans la foulée. La presse parle de vol avec violence sans donner de détails, pour ce « jeune » du quartier Saint-Éloi de Rodez dont elle ne donne pas le nom et pour qui elle portera très peu d’intérêt. Il est accusé de rébellion lors de son interpellation, l’auriculaire du policier a été fracturé. Le procès est à charge, le juge le condamne à trois mois ferme ajoutés à trois mois de sursis qui traînaient. Il est envoyé pour six mois de sa vie en prison. C’est ce système arbitraire et punitif qui conduit à son enfermement à Druelle, enfonçant ce jeune gars dans une telle détresse qu’il se pend dans ses draps (2). Aussi irréprochables que soient les conditions apparentes de détention, une prison aujourd’hui est un concentré d’injustice. On ne peut parler du milieu carcéral sans avoir en tête qu’une taule correspond au dernier maillon d’une chaîne répressive où l’arbitraire et l’inégalité crèvent les yeux. À Rodez comme ailleurs, fanfaronner sur une prétendue « prison modèle » relève alors de l’ineptie.

La taille humaine de l’enfermement

Au moment de couper le cordon de la prison flambant neuve, Taubira est tout sourire, comme les huîtres qui l’entourent, presque hilares. Nous sommes en 2013 et toute la presse locale salue ce projet fantastique à 20 millions d’euros, financé par le Grand Rodez à hauteur de 20 %. « Une prison à taille humaine » : la com’ du gouvernement est scandée partout, dans les journaux, à la radio, à la télé. La Dépêche, Centre Presse, Midi libre, Radio Totem, France 3 Midi-Pyrénées le répètent en chœur : elle est petite donc elle est « à-taille-humaine ». Tout le monde est prié de retenir qu’elle est « humaine », et d’ouvrir grand les yeux pour s’émerveiller avec Midi libre « en avant-première, [devant les] images de cette première visite d’un établissement à taille humaine ». ou avec France 3 qui rivalise d’audace en titrant « la future prison de Druelle comme vous ne l’avez jamais vue ! ». En effet, on voit la prison sous tous les angles. C’est gris, c’est moche, c’est glacial. Les caméras, les barreaux, les barbelés, une cour avec un plafond grillagé, sans horizon, derrière des murs d’enceinte de six mètres de haut. Cette presse y voit une prison modèle, architecturale, confortable, éclairée. Rien à voir avec ces nouvelles prisons, toujours plus modernes et oppressantes. Mais alors rien du tout.

Druelle, c’est une maison d’arrêt, où sont enfermés des prisonniers en détention provisoire et surtout des courtes peines. On y croise un bataillon de personnes incarcérées pour des conduites sans permis avec récidives, de la détention ou du deal de shit, des faits supposés d’outrages aux forces de l’ordre, du petit trafic, des petits braquages (3). Surtout des jeunes des quartiers populaires, souvent d’origine immigrée. À côté des crimes de sang et des agressions sexuelles, pour moins de 20%, toute une population subit de la prison ferme ordonnée par une justice de l’urgence, sans rapport avec la gravité des faits. Nombre d’entre eux n’auraient pas été incarcérés il y a 20 ans, et cette courte peine va les dézinguer socialement, professionnellement, économiquement. Ils reviendront, à plus de 60% d’entre eux. Il manque l’inscription « à bientôt » sur le fronton de la prison. En maison d’arrêt, on bénéficie rarement des réductions et aménagements de peine pourtant prévus par la loi, puisque les SPIP (4) chargés d’instruire les dossiers, en sous-effectif, ne s’occupent que des peines plus longues. Le lot commun, c’est donc la « sortie sèche », qui favorise d’autant la récidive.

Gestion disciplinaire

Les maisons d’arrêt imposent un régime « fermé » : les détenus sont cloîtrés toute la journée, mis à part deux promenades quotidiennes. Certains parviennent à être sélectionnés pour travailler ou pour suivre des cours et ateliers, mais c’est rarement le cas dans ce type d’établissements, souvent surpeuplés avec peu de moyens alloués aux activités. À Rodez, il est difficile de se faire une idée. L’atelier de travail fonctionne très peu, sans entreprise privée qui passe commande, et il ne reste donc que les postes liés au « service général » sous les ordres de Sodexo (cf ci-contre) et payés à 20 % du SMIC. Les ateliers « socio-culturels » semblent peu prolifiques et sont généralement très contrôlés, donc en accès limité. La bibliothèque est très peu fréquentée. Reste l’école et le sport pour lesquels les informations sont vagues (5). D’après les témoignages, il semble que la majorité du quotidien des détenus c’est l’enfermement en cellule 21 heures sur 24, où même le plateau-repas est livré : ça économise un réfectoire et réduit les possibilités de mouvements collectifs.

À Combarel, il y avait une cinquantaine de détenus entassés dans quelques cellules avec des conditions déplorables. À Druelle, la prison a ouvert avec des cellules individuelles. Puis au rythme des arrivées, la pénitentiaire a décidé de doubler les cellules, quasi toutes aujourd’hui, avec de nouveaux lits. À deux dans dix mètres carrés. C’est neuf, il y a la douche intérieure et la plaque électrique, mais c’est une cage à lapins à partager à deux. Pourtant, ça n’a pas suffi. Face à l’inflation carcérale, la direction installe des matelas au sol. Il y en avait 11 en novembre. C’est propre, il y a la télé (qu’il faut payer 22 euros par mois), mais ils sont traités comme des chiens. Et l’air de rien, la prison « modèle » a surtout permis de doubler le nombre d’incarcérés à Rodez, et de participer ainsi activement à la politique répressive des gouvernements successifs.

À Druelle, c’est calme. Tu m’étonnes, la pénitentiaire ne laisse rien passer. Même le rapporteur général s’en indignait en 2014 : « Les fautes sont systématiquement poursuivies. Il en est ainsi des cris aux fenêtres afin de maintenir le calme en détention ou des jets de détritus pour préserver les lieux, même si les sanctions prononcées sont accompagnées de sursis. Lors de la commission tenue le 29 septembre 2013, l’auteur d’un jet de détritus par la fenêtre a été sanctionné de trois heures de travail d’intérêt général ». Ce régime strict s’ajoute à une « gestion arbitraire du désordre », qu’on retrouve dans toutes les prisons. Le sociologue Gilles Chantraine, dans son étude sur une maison d’arrêt (6), parle d’une « gestion pragmatique de la vie quotidienne par l’Administration pénitentiaire (AP) : au jour le jour, elle négocie, réprime, privilégie, instrumentalise, opprime, sanctionne et récompense des détenus, afin de produire l’absence de désordre en détention ». L’AP dispose de multiples outils de discipline à sa disposition, en décidant qui sera sélectionné pour travailler, pour les formations ou les ateliers, qui subit ou non les fouilles intégrales, qui a des passe-droits, sans compter les promesses et les petits arrangements. Les possibilités de sanctions sont pléthore, de la suspension d’activités à la suppression d’un appareil en cellule, de la privation de cantine au changement de cellule. En commission de discipline, ce n’est donc pas le choix qui manque, bien que le mitard soit la sanction par excellence. Didier Fassin, qui a également travaillé sur une maison d’arrêt en région parisienne (7), montre ainsi le fil de rasoir sur lequel est chaque détenu. Il parle « d’une dépendance et d’une soumission totale face à l’administration pénitentiaire », puisqu’une sanction disciplinaire peut tout remettre en cause : le poste de travail ou l’aménagement de peine espéré pour bonne conduite. L’AP dispose ainsi d’un pouvoir, via cette commission disciplinaire interne, qui peut peser sur « les modalités, la durée et le lieu d’incarcération d’un prisonnier ». Quant au mitard, le dit « quartier disciplinaire », c’est un cachot moderne assimilable à une forme de torture, pour laquelle la France a déjà été condamnée en 2011 par la cour européenne pour « traitement inhumain ou dégradant ».

Les prisons « modèles » de l’État

Les prisons modernes sont souvent dénoncées comme étant plus dures à supporter pour les prisonniers. Le journal L’Envolée, qui relaie nombre de témoignages, affirme que ceux-ci « regrettent leurs anciennes maisons d’arrêt vétustes » tant les nouvelles prisons présentent « un développement massif du sécuritaire et de l’isolement, même si les cellules sont toutes neuves et équipées de douches individuelles ». La rédaction rappelle à raison : « Quand le pouvoir s’occupe des conditions de détention, c’est pour sophistiquer l’enfermement ; quand les prisonniers dénoncent leurs conditions de détention, c’est pour arracher un peu de liberté. Plus on améliore les conditions de détention, plus on enferme de gens » (8). L’architecture des nouveaux établissements a pour objectif de limiter les échanges et les possibilités de communication des détenus pour contrôler et réduire au maximum leurs interactions, nuisant ainsi grandement à leur condition morale, voire psychique. L’Observatoire International des Prisons (OIP) relayait en 2013 la parole des détenus de la nouvelle prison d’Annoeullin dans le Nord, soulignant « un climat hyper-oppressant » et un « contexte architectural fait pour se sentir mal : froid, dépersonnalisé, automatisé, avec des vitres sans tain, des interphones (9) » et rappelait que « la prison rend malade, beaucoup de personnes deviennent dépressives, insomniaques, stressées, angoissées ». D’après Didier Fassin, avec les nouvelles prisons en France, on penche « plus vers une version douce des prisons ultra-sécurisées états-uniennes que vers les prisons ouvertes scandinaves » : un régime fermé en cellule, peu d’activités, des règles strictes et des droits reconnus très restreints.

Alors oui, à Druelle, les témoignages évoquent des relations potables avec les surveillants. Mais à Druelle, il y a déjà eu deux suicides. À Druelle, il y a un mitard comme partout. À Druelle, les extractions médicales se font les mains et les pieds menottés, même pendant la consultation à l’hôpital (10). À Druelle, tout est filmé et les contacts humains sont réduits au minimum. À Druelle il y a des détenus avec des pathologies psychiatriques qui n’ont rien à faire en prison. À Druelle, plus de la moitié des prisonniers sont sous psychotropes, une partie sont toxicomanes et attendent parfois 15 jours pour consulter le médecin qui prescrit les produits de substitution.

Comme à Seysses (Toulouse), à Fleury Mérogis (Essonne), ou à Annoeulin, Druelle est une fabrique à récidive et un maillon indispensable dans la reproduction des inégalités. On construit une population, largement précaire et de couleur, destinée à remplir les prisons tout au long de leur vie. A l’intérieur, c’est le manque d’activités, le surpeuplement, l’isolement, l’omniprésence d’un système de sanctions, « la prison et son temps vide de sens, cette vacuité, le sentiment pour les détenus de leur propre dépréciation, l’angoisse de l’incarcération, des douleurs déchirantes du mitard » (11). Alors la « taille humaine » de ce sinistre endroit…

1 : Elle est située au bord de la commune de Druelle, mais on pourra tout autant parler de la prison de Rodez, vu sa situation géographique à la limite des deux communes.
2 : Le 21 septembre, un rassemblement spontané a lieu à St Éloi, La Dépêche ira sur place et publiera quelques lignes vite fait, relayant ses potes qui ne croient pas au suicide car « il aimait trop la vie pour ça », d’autres estimant que « c’est parce qu’à l’origine, il a subi cette injustice qu’il a peut-être tenté de mettre fin à sa vie ».
3 : Au 1/01/17, la répartition des condamnés en France est celle-ci : 31% pour vol et atteinte aux biens , 18% liés aux stupéfiants, 5 % pour atteinte à l’autorité de l’État, 8% liés à la circulation sans homicide ou blessures, 14% pour violence contre des personnes, 4% pour autre atteinte, 8% pour homicides, 10% pour viol ou agression sexuelle.
4 : Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation, qui instruit les demandes.
5 : Selon le rapport du contrôleur général, et donc selon la direction, les détenus auraient accès au sport entre 2 et 4 fois par semaine, chose invérifiable. Entre juillet et décembre 2014, les ateliers « socio-culturels » se résument à quelques rares ateliers lecture, échecs ou cuisine. Concernant l’enseignement, le rapporteur fait état de 40 inscrits et de cours se tenant matin et après midi, sans qu’on en sache plus, comme le nombre de détenus en classe le jour de la visite par exemple.
6 : Par delà les murs, expériences et trajectoires en maison d’arrêt, Gilles Chantraine, 2004.
7 : L’ombre du monde, Didier Fassin, Le Seuil, 2017
8 : L’Envolée, journal trimestriel, édito de janvier 2013, pour trouver les lieux de diffusion : HYPERLINK « https://lenvolee.net/ »https://lenvolee.net/
9 : Interview parue dans La Brique, trimestriel lillois, n°34, mars 2013, « Les murs d’Annoeulin ».
10: Selon le rapport du contrôleur général, en 2014.
11: Idem note 7.

 

Une prison privatisée

La Sodexo est une multinationale française qui brasse des milliards dans le monde avec des repas en plastoc’ pour 33 000 cantines, écoles, sites pétroliers, bases militaires ou prisons. Premier employeur tricolore à l’étranger avec 428 000 travailleurs à ses ordres, Sodexo est le Mc Do français et traite ses salariés de façon similaire. Au Maroc, en Guinée, en Colombie, au Brésil, aux USA, les salariés sont sous-payés et ceux qui essaient de se syndiquer sont mis sous pression, harcelés, ou virés. Une campagne internationale contre ces pratiques, un rapport de Human Rights Watch ou le retrait du certificat « entreprise responsable » par le gouvernement (respect des règles sur le travail des enfants ou le droit syndical) n’y ont rien changé.
Dans les prisons françaises à moitié privatisées, la Sodexo fait de la « gestion déléguée ». En 2009, elle signe un contrat d’un milliard d’euros avec l’État pour s’occuper de 27 nouvelles prisons sur 8 ans, en plus de neuf déjà acquises. À Rodez, Sodexo fournit les repas, la maintenance, l’accueil au parloir, la buanderie, le nettoyage, le travail, la formation, le transport de détenus, etc. Elle revient cinq fois plus cher que la gestion publique de l’ancienne prison* et ce sont en partie les détenus qui font le boulot, avec 15 prisonniers sélectionnés pour une paye de misère (entre 1,45 et 2,60 euros de l’heure) sans contrat de travail. Méthode du privé oblige, des primes de 15 à 50 euros sont accordées aux détenus modèles avant Noël.
Les prisonniers sont donc dépendants de cette multinationale pour les conditions de leur détention mais aussi pour les modalités et la durée de leur incarcération. En effet, la Sodexo intervient en cellule arrivants, via ses « conseillers emploi-formation » pour faire le bilan d’entrée, afin de diagnostiquer le détenu et décider de ses chances d’accéder à la formation ou au travail. Choses décisives pour espérer un aménagement ou une réduction de peine. Quant à la « cantine », où les détenus peuvent acheter de quoi bouffer et améliorer le quotidien, c’est aussi aux mains de la Sodexo. Les prix ont flambé mais pas l’offre de presse, réduite à la presse people, au sport et au programme télé. Faudrait pas que les taulards pensent à se syndiquer ou à des mauvaises idées de ce genre…

*En 2013, la gestion publique à l’ancienne prison de Combarel coûtait environ 420 000 euros à l’année alors que Sodexo est facturé 2 millions d’euros à Druelle, selon le rapport du contrôleur général de 2014.

Justice de classe à Rodez, extraits
Le 16 janvier 2016, un détenu de Druelle qui fait ses 4 mois ferme pour deal de shit passe en comparution immédiate pour possession de 20 grammes. Trois mois ferme de plus. Le 13 février, un autre prisonnier de Druelle passe en procédure accélérée pour 2 grammes de shit. Un mois ferme. Il allait bénéficier d’un aménagement de peine après neuf mois d’emprisonnement. Le 7 mars 2017, un détenu est jugé pour un portable et un demi-gramme de shit dans sa cellule. Quatre mois ferme de plus. Le même jour, un autre détenu, pour une puce de téléphone et 50 grammes de cannabis, encaisse 6 mois ferme. Le 10 janvier 2018, un homme de 23 ans est jugé en comparution immédiate. Après un an et demi d’enfermement, il bénéficiait depuis 15 jours du régime de semi-liberté. Le 18 décembre, il ne retourne pas en cellule et ne s’y rend que 10 jours plus tard. Six mois ferme de plus. Le même jour, un Ruthénois de 28 ans est jugé pour conduite sans permis en récidive et utilisation d’un faux nom pour échapper aux poursuites. 8 mois ferme. Parmi les affaires de trafic de stup’, il y a ce Lituanien qui prend 5 ans pour détention de 85 kilos d’herbe le 11 décembre 2017. Cette Allemande qui prend 10 mois pour 2 kilos d’herbe le 16 octobre 2017. Un groupe jugé pour trafic sur Rodez (20 kilos d’herbe et 1 kilo de coke écoulés) le 29 septembre 2017, avec des peines allant jusqu’à 2 et 4 ans ferme. Le 13 octobre 2017, un petit réseau de sept personnes prend entre 5 et 14 mois pour du trafic allant de quelques grammes au kilo de cannabis.
Le 2 août 2017, changement de justice. C’est un « entrepreneur » qui est jugé. Sans qu’on sache son nom, d’origine turque, ce patron de l’immobilier s’est fait prendre avec 5 kilos de cannabis au viaduc. En comparution immédiate, il demande évidemment un report. Le juge le laisse libre contre 50 000 euros. Aucun souci pour lui, sa femme se fait 250 000 euros par mois. Le voilà donc le jour J tout fringant, accompagné de son épouse friquée et de son avocat parisien Patrick Klugman, élu PS et défenseur de BHL, Fourest ou des Femens. Le vaillant procureur ne se laisse pas intimider et demande 15 mois ferme. Il savait sûrement sa réquisition vaine : en France, on n’enferme pas ce genre de personnes. Arrêté avec 5 kilos d’herbe, il repart libre avec une peine de 18 mois de sursis.

Briser le silence

« Nous, prisonniers, condamnés ou prévenus, enfermés à la maison d’arrêt de Fleury Mérogis, lançons un appel contre la conquête sécuritaire qui se joue en ce moment à travers les mobilisations des surveillants de prison dans toute la France. (…) Nous ne sommes pas des bêtes, nous sommes des êtres humains, et nous refusons d’être enfermés et renvoyés à des faits qui feraient de nous des parias, sans droits et sans dignité »
Extrait d’un communiqué d’un collectif de prisonniers de Fleury Mérogis, à lire en ligne sur le site de Lundi matin, publié le 29 janvier 2018.

Des associations et des radios relaient les témoignages et les luttes des prisonniers. Parmi elles, l’émission L’Envolée sur Fréquence Paris Plurielle (106.3 FM), à Saint-Étienne l’émission Papillon sur Radio Dio (89.5FM), Passe-muraille à Marseille sur Radio Galère (88,4FM), Bruits de tôles à Toulouse sur Canal Sud (92,2FM), etc. On souhaite aussi beaucoup de courage au syndicat PRP (pour la Protection et le Respect des Prisonnier(e)s) créé en décembre 2017, à contacter au 06 65 25 04 43 ou à HYPERLINK « mailto:syndicat.prp@gmail.com »syndicat.prp@gmail.com.

 

Emile Progeault